Présentation

La campagne «Arrêtons de vouloir changer les personnes LGBTIQ+»

Depuis 2013, la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai est l’occasion pour la Ville de Genève de sensibiliser les Genevois et les Genevoises aux discriminations en lien avec l’orientation sexuelle et l’identité de genre à travers une campagne d’affichage public et des actions ciblées. En 2020 exceptionnellement, la campagne contre l'homophobie et la transphobie de la Ville de Genève est reportée en automne, suite à la crise sanitaire.

A l'occasion des 30 ans du retrait par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de l’homosexualité de sa liste des maladies mentales, la campagne de la Ville de Genève dénonce les nombreuses injonctions subies, encore aujourd'hui, par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes, queers et autres (LGBTIQ+) pour se conformer à la norme hétérosexuelle ou au genre qui leur a été assigné à la naissance. Six personnes LGBTIQ+ qui, parfois au bout d’un long parcours, se sont libérées de cette pression sociale pour vivre pleinement leur vie, ont accepté de poser sur les affiches visibles dans les rues de Genève du 28 septembre au 11 octobre. A travers leur témoignage, David, Deborah, Eric, Lucie, Muriel et Roine nous rappellent que nous devons arrêter de vouloir changer les personnes LGBTIQ+ mais, au contraire, les accompagner dans la découverte de leurs identités.

Comme chaque année, un programme de rencontres, table-rondes, expositions, ateliers, etc. est proposé tout au long de la campagne, en collaboration avec de nombreux partenaires associatifs et institutionnels.

Informations pratiques

Campagne d'affichage visible du 28 septembre au 11 octobre dans les rues et parcs de Genève.
Découvrez les portraits et les témoignages des modèles de la campagne.
Découvrez le programme événementiel.


1990-2020 : 30 ans de dépathologisation de l'homosexualité

Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé retirait (enfin !) l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. En 2005, la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie était créée pour commémorer cette avancée majeure dans le respect des droits fondamentaux des personnes LGBTIQ+, mais également rappeler les progrès à accomplir. De nombreux pays n'ont, à ce jour, toujours pas adapté leur propre classification médicale et l'homosexualité reste pénalement répréhensible dans plus de 70 pays, parfois passible de la peine de mort. Il faudra attendre le 27 mai 2018, pour que l'OMS retire à son tour la transidentité de catégorie des troubles mentaux dans sa nouvelle classification internationale des maladies qui n'entrera en vigueur qu'en 2022! Très rares sont Etats ou gouvernements locaux qui ont pris des disposition contre les «thérapies» de conversion et, si la majorité des expert-e-s de la santé s'accordent aujourd'hui à condamner les opérations non vitales sur les enfants intersexes, bien peu de législations les interdissent formellement.

S'il est juste de reconnaître que, depuis 30 ans, le regard porté sur les personnes LGBTIQ+, y compris par la médecine, a fortement évolué, celles-ci continuent de subir, partout dans le monde, une forte et constante pression sociale pour se conformer à la norme hétérosexuelle et/ou au genre qui leur a été assigné à la naissance. Dans un environnement familial et social, légal parfois, où les stéréotypes liés au genre et à la sexualité restent très marqués, les injonctions sont si présentes qu’elles imprègnent, dès le plus jeune âge, les personnes LGBTIQ+ elles-mêmes. Dépréciation de soi, isolement, décrochage scolaire, dépression, suicide, les conséquences peuvent être lourdes pour les personnes concernées.

Aujourd’hui encore, y compris en Suisse, des «traitements» médicaux, séminaires, prières, jeûnes, continuent à être proposés aux personnes LGBTIQ+ pour les «guérir» de leur homosexualité ou de leur transidentité. Des médecins continuent d’opérer, sans raison médicale valable, des enfants intersexes pour «normaliser» leurs organes génitaux, des actes pourtant considérés comme de la torture par de nombreuses instances internationales. Toutes ces violences se basent sur l’idée, erronée et dangereuse, que l’homosexualité, la transidentité ou l’intersexuation sont des «déviances», des «anomalies» qui peuvent et doivent être «rectifiées».

Télécharger les visuels de la campagne (pdf 23 mo)

Mesures sanitaires Covid-19

Les événements sont organisés dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.

La désinfection des mains et le respect des distances interpersonnelles sont obligatoires.

Le port du masque peut être rendu obligatoire.

Sauf exception, l'accès aux évènements se fait sur présentation du QR code obtenu via le site internet CoGa.app., dans la limite des places disponibles. Il est conseillé d'arriver tôt.

Plus d'informations sur l'application de traçage CoGa et les mesures sanitaires appliquées dans le cadre de la campagne.

Contact

Ville de Genève
Service Agenda 21-Ville durable
Guillaume Mandicourt
Chargé de projets LGBTIQ+
T. +41 (0)22 418 22 90
guillaume.mandicourt@ville-ge.ch